L’ancienne ministre des sports, Marie-George Buffet, estime que la politique a également sa part de responsabilité dans la crise qui touche l’équipe de France, à l’occasion de cette Coupe du Monde de football.
Marie-George Buffet déplore les lois favorisant l’entrée des financiers dans le football professionnel : "Un ministre n'est pas là que pour apporter son soutien à l'équipe de France, un ministre est là aussi pour gérer son ministère au service de l'ensemble des pratiques, pour mutualiser l'argent qui arrive dans le sport", a déclaré Mme Buffet lors d'un point-presse entièrement consacré à la crise chez les Bleus. Mme Bluffet conclura sur le manque de reconnaissance de la part de l’équipe de France, en rappelant que « Tous les dimanches sur les terrains il y a des milliers et des milliers de bénévoles qui prennent sur leur temps, sur leurs loisirs pour encadrer des équipes. L'équipe de France (...) devraient se rappeler qu'elle leur doit beaucoup ».
Lors de son point presse, Roselyne Bachelot, la ministre des Sports, quant à elle a précisé qu'elle avait «demandé un audit externe par un cabinet indépendant sur l'équipe de France de football, sur tout ce qui s'est passé pendant le Mondial. Les joueurs seront écoutés ». Face à ce désastre, selon ses mots, la ministre a ajouté qu'elle tirerait les leçons de cette crise dès son retour à Paris et a prévenu que, désormais, les joueurs ne se conformant pas à la charte de déontologie des Bleus, créée en 2008 ne devraient plus être sélectionnés. Mme Bachelot exhorta par ailleurs les Bleus à prendre exemple sur les rugbymen tricolores qui avaient battu la Nouvelle-Zélande en quart de finale de la Coupe du monde 2010 alors que les All Blacks étaient les grands favoris du match.